Dernières actualités avec #vallée de Chevreuse


Le Parisien
20 hours ago
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Grand Paris Express : dans les Yvelines, avec le supermétro, la crainte de super bouchons sur la route
Construit dans les années 1990 avec l'arrivée du Technocentre Renault, l'ouvrage permet de fluidifier le trafic près de ce site où sont encore rattachés 9 000 salariés. Tout en offrant aux habitants de la vallée de Chevreuse la possibilité de filer vers l'A 86 en direction de Versailles et de Paris.


Le Parisien
5 days ago
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Colo militaire et « recadrage républicain » : une association dans le viseur après un séjour dans les Yvelines
Garde-à-vous, lever de drapeau, « Marseillaise », cadre strict et pompes en guise de punition… Chaque été, une colonie de vacances de type militaire accueille une vingtaine de mineurs difficiles envoyés — parfois forcés — par leurs parents pour un « recadrage républicain » à Choisel, au cœur de la vallée de Chevreuse, dans les Yvelines. Un séjour interrompu cette année, à quatre jours de la fin, après un contrôle du service départemental à la jeunesse, à l'engagement et aux sports (SDJES), un organisme intervenant sous l'égide de l'Éducation nationale. Lors de cette inspection, le 10 juillet, de « graves manquements » ont été constatés selon les autorités. Assez pour pousser la préfecture des Yvelines à prendre un arrêté pour interrompre en urgence le séjour. Celle de Seine-Saint-Denis, où est domiciliée l'association Laissez-les servir, qui organise ces colos militaires partout en France, lui a emboîté le pas, interdisant la tenue d'un autre séjour à La Grave, dans le parc national des Écrins (Hautes-Alpes) du 10 au 20 août. Dans son arrêté, la préfecture de Seine-Saint-Denis considère que « l'organisation de cet accueil présente des risques pour la santé et la sécurité physique ou morale de ces mineurs ». Lors de son contrôle, le SDJES aurait aussi relevé « un encadrement et des pratiques éducatives inappropriés ». Une plainte déposée par une maman À l'origine du contrôle, une plainte déposée par une mère de deux garçons participants au camp de Choisel, dont les témoignages ont été relayés ce mercredi par le Bondy Blog. Auprès du média en ligne, les deux adolescents de 13 et 14 ans font état de violences et d'humiliations. Ils reprochent aux organisateurs des violences et des insultes. Ce qu'ils ont indiqué à leur mère à l'aide d'un téléphone portable qu'ils avaient dissimulé, les appareils étant habituellement confisqués dès le début de la colo. La maman a déposé plainte auprès de la gendarmerie. Le dossier est actuellement entre les mains du parquet de Versailles, qui doit décider des suites à donner. Le directeur de l'association, le capitaine Nourouddine Abdoulhoussen, ainsi qu'une de ses adjointes, se sont vus interdits d'exercer auprès de mineurs pendant six mois. « Bien sûr q'il m'arrive de gueuler et ce n'est jamais gratuit, mais je n'ai jamais tapé » Incompréhensible pour Nourouddine Abdoulhoussen. « Bien sûr qu'il m'arrive de gueuler et ce n'est jamais gratuit, mais je n'ai jamais tapé et je ne suis pas violent, se défend-il. Si on était comme ça, notre association ne serait pas en activité depuis près de vingt ans. » De l'avis de plusieurs encadrants de la colo, les deux adolescents parisiens « ont pourri le séjour », provoquant des bagarres avec d'autres jeunes et refusant l'autorité. Un cadre aurait d'ailleurs eu un poignet cassé en voulant maîtriser l'accès de colère d'un des frères. Les membres de l'association dénoncent également un « acharnement » lié au contrôle du 10 juillet. Un sol pas plat, des légumes destinés à être jetés restés dans une cagette, des couteaux non rangés après un repas, une douche non conforme ou encore la présence de champignons sur un vieux réfrigérateur… non utilisé. « D'habitude, on attend de l'institution qu'elle nous accompagne, reprend le capitaine, lequel déplore de n'avoir reçu aucun rapport du contrôle ni vu aucun prélèvement alimentaire. Sinon, comment apprendre de nos erreurs ? » La région suspend ses subventions Chez les parents dont les enfants fréquentent l'association ou qui ont envoyé leur enfant en colo dans les Yvelines, c'est l'étonnement qui prime. Plusieurs ont d'ailleurs témoigné en sa faveur. « Les jeunes d'aujourd'hui ont besoin de cadre », rappelle une maman de six enfants résidant à Saint-Denis-Pierrefitte (Seine-Saint-Denis). En attendant, la situation a conduit la région Île-de-France, à « suspendre immédiatement la subvention 2024 de 45 000 euros, qui n'était pas encore versée ». La collectivité territoriale indique avoir saisi la direction de l'association Laissez-les servir « pour avoir des explications ». « La région Île-de-France ne saurait accepter de tels manquements. »